Entre la crise des subprimes en 2008 et l’annonce du Brexit en juin 2016, le secteur immobilier londonien n’en est pas à sa première épreuve.
Aujourd’hui, c’est à la crise sanitaire sans précèdent que nous vivons que les agences immobilières londoniennes doivent s’adapter.
Après quelques semaines de confinement, le marché immobilier garde la tête froide et chaque agence rivalise d’astuces afin de pouvoir continuer à offrir leurs services et préparer au mieux le déconfinement. Le pragmatisme anglais est à nouveau à l’oeuvre.
En effet, toutes les transactions ne sont pas à l’arrêt et on voit même de nouvelles propriétés arriver sur le marché.
Une forte capacité d’adaptation des agences immobilières
Les solutions sont trouvées au cas par cas.
Certaines petites agences vont assez facilement autoriser leurs négociateurs à réaliser des visites en personne lorsque la propriété est vacante, en prenant bien sûr toutes les mesures de sécurité nécessaires (port de masques, gants, couvre-chaussures jetables et respect des distances sociales). À noter également que les agents ne transportent plus leurs clients dans leur véhicule.
Dans le cas d’une propriété occupée par des locataires ou propriétaires, les visites nécessitent leur accord. En effet, les locataires peuvent bloquer les visites et, en consequence, toute transaction.
Les agences les plus connues et dont les bureaux sont présents dans tous les quartiers de Londres, ont mises en place des systèmes plus réglementés.
Elles sont en effet officiellement fermées depuis le premier jour du “lockdown” ou confinement, annoncé le 24 mars dernier. Certains de leurs employés ont été mis au chômage technique (furlough leave), les autres travaillent de chez eux.
Pour rappel, la capital britannique compte en moyenne 83 agences par quartier (borough) et de plus de 2,600 salariés, comme le reprend le « Evening Standard ».
Des visites en vidéos conférence live ou vidéos préenregistrées
Certaines agences ont fait preuve de créativité en envoyant des vidéos pré-enregistrées avant le “lockdown” pour continuer à vendre et mettre en avant leurs propriétés. Mieux, elles organisent des visites des propriétés en « live » avec l’acheteur et le propriétaire via des outils de visioconférence simples d’utilisation tels que WhatsApp ou Facetime
L’acquéreur peut ainsi, le temps de la visite, poser toutes ses questions, voir tous les recoins de la propriété et surtout profiter d’une relation plus personnelle et directe avec le vendeur.
C’est un élément qui n’est pas du tout anodin dans un marché immobilier où il n’y a en général aucun contact entre les acheteurs et les vendeurs.
En effet, les ventes de particulier à particulier n’existent quasiment pas au UK. Les mentalités vont peut être ainsi changer !
Le télétravail
En revanche, les équipes marketing et communication ainsi que les directeurs d’agences sont pour la plupart toujours en poste.
Le télétravail, comme dans d’autres secteurs, fait ses preuves : créativité et efficacité sont au rendez-vous.
Il ne serait pas étonnant de voir le secteur immobilier s’orienter de manière plus systématique vers le télétravail après la crise et ainsi économiser les sommes astronomiques englouties dans les loyers de leurs bureaux.
Un engouement pour des propriétés en zones plus éloignées du centre ?
A l’avenir, les londoniens seront peut-être plus réticents à passer un temps inconsidéré, entassés dans les transports tous les jours, pour rejoindre des bureaux à la City, alors que leur productivité est identique lorsqu’ils travaillent à domicile. The Telegraph s’est déjà penché sur les conséquences de la pandémie.
En effet, l’évolution des comportements face au télétravail pourrait accélérer l’exode vers les zones moins centrales et moins chères.
De plus, comme le disent nos chers clients à l’achat, avoir un « espace extérieur », tant convoité et si cher en zone centrale, n’a jamais été aussi nécessaire.
French Touch a depuis longtemps bien compris l’intérêt des quartiers périphériques charmants, familiaux et bien desservis.
Les emménagements ne sont pas interdits comme en France
La signature finale pour l’acquisition ne nécessite pas une présence physique comme en France chez le notaire. Les transactions peuvent donc continuer jusqu’à leurs conclusions.
Il est aussi tout à fait possible de déménager en période de confinement à Londres même si le gouvernement recommande de repousser ces mouvements si possible.
A noter que la remise des clefs se fera par RDV uniquement car bien entendu les bureaux sont tous fermés.
Un peu de souplesse dans les contrôles pour la relocation des internationaux
Le processus du “right to rent”, renforcé depuis 2016, est également assoupli depuis le début du confinement au UK.
Cette réglementation oblige les agents à vérifier physiquement l’identité de toutes les personnes de plus de 18 ans présentes sur le contrat de location, sans quoi, aucun des jeux de clefs ne seront délivrés. Alors que les agences ne font généralement preuve d’aucune flexibilité (une difficulté que nous avons bien l’habitude de gérer), le « right to rent » est aujourd’hui reporté ou assoupli.
Cela permet à tous les emménagements d’avoir lieu, quand bien même une ou plusieurs personnes mentionnées sur le bail ne peuvent pas présenter leur passeport physiquement.
Ainsi, ce pragmatisme très anglais ne bloque pas la situation.
Quand le « short let » se transforme en « long let »
Les effets de cette crise sans précèdent se sont également répercutés sur les propriétés short let ou de courte durée. Les mouvements transfrontaliers ayant été réduits, les demandes de prolongation des baux de courtes de durées se sont multipliées.
Une utilisation du temps utile, c’est très anglais!
Durant ce confinement, on note que les salariés toujours en activité savent se rendre utiles en multipliant les efforts de communication et de marketing pour préparer l’après confinement.
Les agents prennent aussi de l’avance sur les relances pour savoir qui va renouveler son bail ou qui souhaite vendre. Ils envoient les mails de relance plus d’un ou deux mois avant la date normale habituelle et les propriétés libres pour cet été sont donc déjà connues pour une bonne part.
De plus, beaucoup attendent la fin du confinement pour mettre leur bien sur le marché ou pour rechercher leur futur Home Sweet Home. Nous attendons donc une reprise avec un bon nombre de propriétés disponibles et une forte demande suivi par une période plus stable avec moins de mouvements. Nous vous recommandons ainsi de ne pas trop tarder pour toutes vos décisions d’acheter ou de louer à Londres, car tout ira très vite dès la fin du Lock Down.
Nous sommes déjà prêts pour anticiper et vous accompagner à nouveau dans la réalisation réussie de vos beaux projets d’avenir :)
Une fois de plus la résilience des anglais force le respect.
Victoria & Ségolène
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