Le marché londonien post elections

Comme vous le savez tous maintenant, les élections du mois de Mai ont sonné le glas de la coalition Conservateurs-Démocrates et c’est donc les conservateurs seuls qui sont désormais au pouvoir. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui sont déjà propriétaires mais une mauvaise pour ceux qui souhaitent acheter pour la premiere fois et qui font déjà face à un niveau de prix extrêmement élevé. En effet, ces résultats ont ramené la confiance chez les vendeurs et les acheteurs et les prix repartent à la hausse. Néanmoins, il semblerait, de l’avis de tous les experts et au vu des chiffres depuis le mois de Mai, que nous soyons entrés dans une nouvelle ère: une ère de croissance solide et stable par opposition à la “bulle” ou frénésie observée ces trois dernières années.

Le manque de logements disponibles à Londres, couplé avec une demande toujours grandissante, font que le marché Londonien est en forte croissance depuis plus de vingt ans. Ces trois dernières années, les vendeurs à venir, voyant les prix s’envoler, repoussaient toujours leur projet, contribuant ainsi à appauvrir l’offre. En même temps, les acheteurs, voyant les prix monter à vue d’oeil, paniquaient. Ils voyaient le moment ou ils ne pourraient plus acheter et, profitant d’un accès très facile à l’emprunt et à des taux très bas, se précipitaient pour acheter, sans chercher à négocier, très souvent au-dessus du prix affiché (asking price). C’est ce qu’on appelle un phénomène de bulle immobilière. Il a duré 3 ans et a vu les prix immobiliers monter de 20% par an. Depuis Septembre 2014, cette bulle s’est arrêtée. Il est important de noter qu’elle n’a pas explosé. Le marché ayant trop monté, on a observé un phénomène de plateau, renforcé par les elections et l’attentisme qui accompagne cette période. Les transactions se sont faites plus rares. Les conservateurs sont passés et les inquietudes dues aux propositions des travaillistes pour taxer l’immobilier ont disparu. La confiance est revenue et le nombre de transactions est reparti à la hausse.

Cependant, les chiffres montrent que le nombre de propriétés mises sur le marché à la vente depuis Mai est étrangement faible, contrairement à ce à quoi on pouvait s’attendre. Cela montre bien qu’il y a un réel problème d’offre immobilière à Londres: il n’y a pas assez de logements. La demande, elle, est toujours aussi forte. Londres attire toujours autant les étrangers aisés et les français ne sont  pas les derniers! Toutes les conditions sont donc réunies pour que le marché reparte à la hausse … avec deux bémols cependant: 1/ la banque d’Angleterre a renforcé les conditions d’accès à l’emprunt pour éviter une crise quand les taux d’intérêt repartiront à la hausse (avec le corrélaire ennuyeux de limiter encore plus l’accès à la propriété) 2/ le marché a tellement pris ces trois dernières années (bulle immobilière) qu’il va falloir un peu de temps pour que le pouvoir d’achat rattrape ces niveaux trop élevés.

En conclusion, la frénésie de ces trois dernières années est bien derrière nous mais la bulle n’a pas explosé et nous sommes maintenant dans une période de confiance et de croissance raisonnable et stable. Il faudra un peu de temps afin de  compenser ces 3 années de trop forte croissance. Mais, l’offre étant toujours insuffisante pour une demande toujours importante malgré des conditions bancaires plus draconiennes, on peut s’attendre, d’après les experts, à une evolution des prix à la hausse d’au moins 5% par an en moyenne sur les 5 prochaines années. Il est probable que cette croissance soit plus forte encore à partir de 2016 ou 2017.

Dans tous les cas, si vous louez et si vous avez les moyens d’acheter, French Touch ne peut que vous conseiller de ne pas attendre. Il n’y a pas de questions à se poser, il faut acheter. Appelez-nous!